Lancement de la campagne Divest for Human Rights à McGill
Le 25 octobre, 2021
LISEZ ET SIGNEZ LA PÉTITION
Chère communauté mcgilloise,
Le 22 juillet 2021, l’Association étudiante de l’Université McGill a formellement adopté la politique Divest for Human Rights, résultante d’une campagne soutenue menée par une coalition des groupes étudiants mcgillois. La politique est ancrée par l’engagement constitutionnel de l’AÉUM « à faire preuve de leadership en matière de droits de la personne, de justice sociale et de protection de l’environnement ».
Cette campagne demande à l’Université McGill de cesser ses investissements dans de nombreuses entreprises complices de vol des terres, de la destruction environnementale, de crimes de guerre et contre l’humanité et de génocide à travers le monde.
McGill est une université nord-américaine prestigieuse disposant d’une dotation de 1,5 milliard $; ses investissements ont toujours été d’une grande importance pour le corps étudiant et pour le grand public. Grâce à la pression exercée par l’activisme étudiant et l’opinion publique, McGill s’est désinvestie pour des questions morales et politiques de nombreuses fois depuis les années 1980. Par exemple, l’Université a retiré son investissement de compagnies faisant affaire en Afrique du Sud durant l’apartheid et au Myanmar pendant le régime militaire, ainsi que des compagnies de tabac. Depuis quelques années, les étudiants et étudiantes exercent de la pression pour que McGill fasse la même chose avec les compagnies de combustibles fossiles qui causent la catastrophe climatique. L’Université refuse toujours.
Les investissements visés par la campagne Divest for Human Rights (DHR) sont les suivants:
- McGill investit 4 770 450$ dans TC Énergie, le propriétaire du Gazoduc Coastal GazLink, dont la construction a causé l’invasion, la colonisation et la destruction continues des terres de la Nation Wet’suwet’en, ainsi que l’arrestation violente des défenseurs et défenseuses de cette terre. TC Énergie a fait preuve d’un comportement semblable envers les nations autochtones du Mexique.
- Une part de la dotation de McGill (224 019, 33$) est générée par Lockheed Martin, la compagnie qui développe des armes utilisées dans des conflits violents à travers le monde, y compris le bombardement saoudien du Yémen qui a causé la mort de milliers de civils yéménites.
- McGill investit 824 761$ chez Re/Max, qui vend de la propriété immobilière dans des installations illégales en Israël sur des terres palestiniennes volées, ce qui exacerbe la violence systématique infligée aux Palestiniens autochtones par les colons et les soldats israéliens.
- McGill investit 500 706$ chez Oshkosh Corporation, une compagnie de camions industriels qui a fourni des véhicules pour l’invasion et l’occupation de l’Irak par l’armée états-unienne, ainsi que pour la guerre de l’armée saoudienne au Yémen. Les véhicules Oshkosh sont aussi utilisés par les forces militaires israéliennes, dont les atrocités incluent la torture de prisonniers palestiniens, les déplacements de masse forcés des communautés palestiniennes, les attaques délibérées envers les civils durant l’attaque de la bande de Gaza en 2014, le massacre de plus de 200 civils non armés au cours des manifestations de Gaza en 2018, et la mise une oeuvre d’un régime d’apartheid à travers la Palestine occupée.
- McGill investit plus de 665 281$ chez Puma, et maintient un investissement de moins de 500 000$ chez Foot Locker, Nordstrom et Kohl’s. Ces quatre compagnies se servent du travail forcé des Ouïghours dans leur chaîne logistique. Cette persécution existe dans le contexte du régime carcéral génocidaire au Turkestan oriental (Xinjiang), consistant en plus de 380 camps d’endoctrinement politique pour les Ouïghours et d’autres minorités ethniques musulmanes, ainsi que la suppression des taux de naissances, l’assimilation forcée des enfants et la destruction systématique de l’héritage culturel et religieux ouïghour.
Bien que cette liste ne soit pas exhaustive, se désinvestir de ces compagnies permettrait aux institutions éducatives de l’Île de la Tortue, soit de l’Amérique du Nord, d’établir un précédent d’investissement plus éthique.
Cette campagne est menée par la coalition Divest for Human Rights, qui est composée de Climate Justice Action McGill (C-JAM), Divest McGill, Hong Kongers at McGill, l’Alliance des étudiants autochtones (ISA), McGill Students for a Free Tibet (SFT), Students for Peace and Disarmament (SPD), et les Étudiants de McGill en solidarité pour les droits humains palestiniens (SPHR).
Il est important de reconnaître le travail des membres de ces groupes étudiants et de ceux qui les soutiennent – le succès de cette campagne repose sur leurs innombrables heures de bénévolat. De plus, chacune de ces organisations est engagée dans des activités politiques importantes, ainsi que dans le renforcement communautaire à McGill.
Nous encourageons tous les membres de la communauté mcgilloise à en apprendre plus sur la campagne sur le site internet de Divest for Human Rights McGill et de signer la pétition qui demande à McGill de se désinvestir des compagnies mentionnées ci-dessus.
En toute solidarité,
La coalition Divest for Human Rights
L’Association étudiante de l’Université McGill