DÉCLARATION DE SOUTIEN ENVERS MME ANVARI
13 janvier, 2022
Cette déclaration est envoyée au nom de la Coalition McGill contre la loi 21.
À la communauté mcgilloise,
En décembre 2021, Fatemah Anvari, enseignante d’une classe de troisième année, a été retirée de sa classe à Chelsea, au Québec, parce qu’elle portait le voile. Il s’agit d’une répercussion de la loi 21.
La loi 21 est une législation provinciale qui légalise la discrimination en interdisant à certains membres du personnel du secteur public de porter des symboles religieux (y compris le hijab, la kippah et le turban). Cette loi, qui cible les minorités religieuses et culturelles au Québec, a été mise en vigueur depuis juin 2019 et a eu un impact significatif sur les femmes musulmanes. Cette loi affecte le secteur privé actuel et celles et ceux qui souhaitent travailler dans ces domaines et à qui on demande de choisir entre leur religion et leur métier. La loi 21 prétend offrir une solution à un problème qui n’existe pas.
Quand on a demandé aux leaders québécois de justifier le renvoi de Mme Anvari, leur réponse fut ”c’est la loi”. Nous répondons que cette loi n’a aucune place dans une société qui prône la liberté, la tolérance et le pluralisme. Le gouvernement québécois ne devrait pas avoir le droit d’imposer ce que les individus peuvent et ne peuvent pas porter. De plus, le gouvernement québécois invoque la clause dérogatoire pour justifier les violations aux libertés fondamentales, qui sont largement critiquées. Les observateurs internationaux des droits de l’homme [épicène] des Nations Unies ont avertis le Québec au sujet de cette loi, et les auteurs du rapport Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables l’ont également condamnée.
La Charte des droits et libertés de la personne du Québec garantit à toute personne certaines libertés fondamentales, dont la liberté de religion et d’expression, et la sauvegarde de la dignité et de l’honneur (des provisions similaires existent dans la Charte canadienne). Pour être clair, cette loi n’a rien à voir avec la laïcité; elle se base plutôt sur la peur non fondée que les personnes en position d’autorité souhaitent imposer leur religion. Cela implique un manque de confiance envers celles et ceux qui choisissent de porter des symboles religieux et qui occupent ces postes, ce qui créé un système de citoyenneté de seconde classe. Cette loi est discriminatoire et va à l’encontre de l’esprit même d’une société libre et diversifiée.
Mme Anvari n’est pas la première à être ciblée et affectée par la Loi 21, et elle ne sera pas la dernière. La Coalition McGill contre la loi 21 soutient Mme Anvari, et dénonce fortement la Loi 21.
Ce que vous pouvez faire:
- Vous éduquer ainsi que votre entourage au sujet de la loi 21
- Aimer notre page Facebook
- Signer la pétition du Conseil national des musulmans canadiens (communauté musulmane canadienne) ACLC, qui appelle à ce que le Premier ministre intervienne dans ce combat légal
- Nous contacter et recevoir un bouton “No Law 21” (pas de loi 21).
Jetez un oeil à notre page pour des ressources.
Signée au nom de la Coalition McGill contre la loi 21 et approuvée par le Comité Exécutif de l’AÉUM