Le 18 octobre, l’Assemblée nationale de Québec a adopté la Loi 62, ce qui interdit aux fonctionnaires et aux usagers le port de vêtements dissimulant le visage au moment de l’octroi et de la réception de services publics, également imposant des limites inquiétantes à l’accommodation religieuse. Cette législation, qui cible de manière flagrante les femmes qui choisissent de porter des voiles, utilise le langage de « neutralité religieuse de l’État » pour approfondir la discrimination et la marginalisation dans la province afin de se faire des avantages politiques.
Presque un mois après l’adoption de la loi, il n’est toujours pas clair comment et où la loi serait employée. Cette confusion montre que la pression créée par la communauté marche. Il est essentiel que nous, les étudiant.e.s, se lèvent contre le racisme et le condamner comme nous le voyons, certainement quand il est mobilisé dans la législation provinciale et devient une barrière à l’éducation accessible pour les femmes musulmanes voilées qui sont actuellement dans notre communauté ou qui veulent devenir membres de notre communauté à l’avenir.
À L’AÉUM, on veut aussi condamner le langage de neutralité mobilisé par la loi, comme nous comprenons que la neutralité est souvent le code pour les hommes blancs, cisgenre, et hétérosexuel, et que toutes les identités hors de cette description sont souvent refusées l’occasion d’être « neutre » ou « apolitique ». Nous continuerons à suivre la loi 62 de près et nous la condamnerons fermement et inflexiblement jusqu’à son abrogation. Nous encourageons nos membres à écrire des lettres et courriels, à créer le discours de la loi 62 dans leurs salles de classe et de soutenir les contestations judiciaires soumises contre la Loi 62.
Pour le moment, nous adressons notre solidarité, notre soutien et nos ressources aux membres de notre communauté affectés par cette loi: par ses contenants, par le discours nocif qu’elle a créé dans notre province et par la discrimination plus vaste sanctionnée par l’État. Bien que ce soit facile de pointer du doigt des Libéraux québécois et cette loi, il est important que nous prenions le temps à réfléchir à propos des pratiques, des conversations et des politiques dans nos communautés qui sont des conséquences de la mentalité de la Loi 62.
La Loi 62 est une manifestation de la mentalité de la division et la peur qui est mobilisée dans notre province, et par conséquent, c’est explicitement un problème pour les étudiant.e.s. Nous ne pouvons pas l’ignorer et nous devons continuer à mobiliser avec les autres groupes communautaires jusqu’à son abrogation.
En solidarité,
Muna Tojiboeva, Président
Jemark Earle, VP (Vie étudiante)
Arisha Khan, VP (Finances)
Maya Koparkar, VP (Affaires internes)
Isabelle Oke, VP (Affaires universitaires)
Connor Spencer, VP (Affaires externes)
Les ressources d’appui:
Les ressources à propos de la Loi 62: