Les audiences  de la Commission  Ménard officellement  ouvertes

Les audiences de la Commission Ménard officellement ouvertes

Les audiences publiques de la Commission Ménard ont débuté ce lundi, à Montréal. Martine Desjardins, ancienne présidente de la FEUQ, fut la première à être entendue.

Selon Stéphane Bergeron, ministre de la Sécurité publique, la commission ne vise pas à trouver des coupables, mais a plutôt pour objectif de tirer des leçons des événements du printemps 2012 afin d’éviter que ne recommence « une telle crise sociale à l’avenir ». Elle est présidée par Serge Ménard, ancien ministre péquiste de la Sécurité publique, qui sera appuyé par Claudette Carbonneau, ancienne présidente de la CSN et Bernard Grenier, juge à la retraite.

Le mandat de la commission, que l’on retrouve sur le site internet officiel, repose sur 4 axes:

  1. Analyser les circonstances des manifestations et des actions de perturbation tenues au Québec au printemps 2012;
  2. Identifier les facteurs ayant contribué à la détérioration du climat social et évaluer les impacts des événements du printemps 2012 sur la population;
  3. Dégager des constats en s’appuyant sur des faits vérifiables;
  4. Formuler des recommandations au ministre de la Sécurité publique au plus tard le 20 décembre 2013.

Pour réaliser ce mandat, la Commission entend examiner, notamment:

  1. les techniques utilisées par les forces policières;
  2. les méthodes employées par les agitateurs lors des manifestations;
  3. les impacts économiques et sociaux (effet sur le sentiment de sécurité de la population) des événements;
  4. l’impact de l’utilisation des médias sociaux sur les activités de contestation;
  5. les façons de faire et les constats d’autres pays occidentaux ayant été aux prises avec des troubles sociaux d’envergure.

Dans son discours d’ouverture, Serge Ménard mentionne un total de 532 manifestations entre février et septembre 2012, dont 750 000 personnes et 2255 arrestations.

Plusieurs réticences

Créée le 8 mai dernier, la commission Ménard fût dès lors critiquée tant par les partis d’opposition, qui attaquent désormais la crédibilité de Mme. Carbonneau, que par les leaders étudiants. Les premiers y voyaient alors une perte d’argent, une stratégie politique et un procès injuste envers les policiers, les seconds dénonçant le caractère trop large de son mandat. Ces derniers souhaiteraient notamment la tenue d’une enquête publique et indépendante axée principalement sur le comportement des policiers. La Fraternité des policiers et des policières de Montréal et de Québec, la Fédération des policiers municipaux ainsi que l’Association des policiers provinciaux ont également annoncé qu’ils refuseraient de coopérer aux travaux de la commission.

Malgré ces réticences, M. Ménard dit avoir la collaboration de suffisamment d’acteurs ayant été impliqués dans la contestation étudiante, ainsi que des témoins pour couvrir l’ensemble des évènements.

Pour sa part, François Moisan, directeur des communications du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), confirme la pleine collaboration de l’organisation. « On va rencontrer le commissaire pour expliquer comment ça s’est passé à Québec et le travail qui a été fait par le Service de police dans le cadre des événements du printemps 2012», a-t-il précisé (Le Soleil, 23 septembre 2013).

Les associations membres de la TaCEQ

À l’Université Laval, la Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) ne participera pas à la Commission, faute d’avoir obtenu un soutien suffisant de la part de ses propres membres étudiants. Pour sa part, l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux cycles supérieurs (AELIÉS) ne s’est toujours pas prononcée.

Le Regroupement des étudiantes et des étudiants de maîtrise, de diplôme et de doctorat de l’Université de Sherbrooke (REMDUS), entend quand à lui collaborer avec ladite commission. Quant au SSMU, le Vice-président aux Affaires externes, Sam Harris, soutien vouloir réfléchir à la question plus en profondeur avant de soumettre la décision au Conseil.

Front commun?

Le caractère décentralisé de la TaCEQ permet aux associations membres de prendre des positions séparées lorsqu’il n’y a pas consensus à la Table. Sur la question de la participation à la commission Ménard, chacun fera donc cavalier seul. Leur collaboration se maintien toutefois dans le plus grand respect et d’éventuelles mesures communes peuvent toujours être adoptées par la Table à cet effet, si les associations membres en décident ainsi.

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