Grève des profs de droit: Le prix de l’Intransigeance de McGill

Grève des profs de droit: Le prix de l’Intransigeance de McGill

Chère communauté étudiante,

Depuis le 26 avril dernier, le corps professoral syndiqué de l’Association mcgillienne des professeur.e.s de droit (AMPD) a entamé une grève illimitée, motivé par le refus de McGill de s’engager de manière significative dans les négociations et par l’incapacité de parvenir à une convention collective depuis l’accréditation de l’AMPD en 2022 (2022 QCTAT 5216). Les cours sont désormais suspendus, laissant les membres du corps étudiant dans l’incertitude. Plutôt que de résoudre le conflit, l’administration de McGill a retardé les séances de négociation et n’y a pas participé. De plus, McGill conteste l’existence de l’AMPD lors d’une audience prévue en décembre 2024, et préfère attendre l’intervention d’un arbitre pour mettre fin à la grève plutôt que de collaborer.

La source de cette crise réside dans le mépris de l’administration actuelle de McGill pour le droit des membres à se syndiquer, comme en témoigne sa violation du code du travail, en plus du défaut de se présenter devant le tribunal pour défendre sa position (2024 QCTAT 3148). Sa conduite révèle une priorisation de ses propres intérêts sur les besoins des personnes étudiantes, laissant ces dernières subir les conséquences de l’inaction. Les répercussions observées à la Faculté de droit de McGill – cours suspendus, retards de plusieurs mois pour la remise des relevés de notes, problèmes liés aux emplois, aux bourses d’études, à la remise des diplômes, au statut d’immigration, et de graves répercussions sur la santé mentale – pourraient bientôt se faire sentir à plus grande échelle, puisque d’autres syndicats sont en train de se former dans l’ensemble de McGill. L’approche actuelle de McGill, qui consiste à traiter les membres du corps étudiant comme de simples dommages collatéraux, crée un précédent inquiétant.

L’AÉUM et l’Association des étudiant.e.s en droit de l’Université McGill dénoncent l’inflexibilité de l’administration de McGill. La résolution de ce conflit est urgente et la communauté étudiante se sent abandonnée par son université. Par conséquent, nous demandons à McGill de reconnaître enfin l’AMPD comme un syndicat légitime et de retourner rapidement à la table des négociations avec l’intention sincère de conclure une convention collective. 

Signé,
Comité exécutif de l’AÉUM
Conseil exécutif de l’AÉD

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