Avertissement : agression sexuelle
Ce matin, Radio-Canada annonçait les nouvelles d’Ahmed Ibrahim, un professeur de l’institut des études islamiques de McGill qui a déposé un procès de 600,000 $ en guise de dédommagement contre deux individus : un étudiant et un professeur de l’institut. Ce procès prétend que ces deux individus ont engagé une campagne de salissage contre Ibrahim et murmure des rumeurs de son comportement agressif et sexuel envers ses étudiant(e)s afin de provoquer son congédiement.
L’équipe exécutive d’AÉUM sanctionne ce procès fortement. C’est un intimidation flagrant face à la capacité des étudiant(e)s qui veulent protester et protéger l’un l’autre contre l’agression sexuelle lorsque notre institution ne peut nous protéger. En avril, plusieurs d’individus et de groupes à travers le campus sont sortis de leur cours et ont signé une lettre ouverte concernant le manque de sanction de leur professeur(e)s et leurs actions prédateurs. Nous avons présenté clairement à l’administration l’insuffisance des processus des plaintes institutionnels et la présence continue des professeur(e)s prédateurs connu(e)s. Par contre, les étudiant(e)s n’ont pas de choix et ne peuvent que continuer à partager cette connaissance entre l’un l’autre pour se protéger. Le fait que ces étudiant(e)s ci doivent maintenant faire face au procès de dédommagement est une indication austère de la culture institutionnelle à McGill et le manque de mécanismes de responsabilité appropriés.
De plus, nous croyons que c’est important d’ajouter du perspective à l’annonce de Radio-Canada. Ahmed Ibrahim avoue qu’il avait des relations sexuelles avec un(e) étudiant(e) en 2014-2015 mais il prétend que cet relation était “consensuel”. Il propose que ces accusations de comportement sexuel inapproprié étaient simplement des rumeurs depuis quelques ans à cause des circonstances de cet relation consensuel. Selon l’article 4.1 de la Politique de McGill contre l’agression sexuelle, une personne est, en fait, incapable de consentir lorsque l’activité sexuelle était instaurée dans des circonstances abusives d’un lien de confiance, de pouvoir ou d’autorité tout comme un relation entre un professeur et leur étudiant(e). L’individu impliqué n’était pas simplement un(e) étudiant(e) en 2014-2015 mais un(e) étudiant(e) d’Ibrahim. D’ailleurs, plusieurs étudiant(e)s ont partagé leurs histoires; notamment leurs allégations subtils contre Ibrahim dans l’article “Let’s Talk About Teacher”, publié dans The McGill Daily en 2015. En résumé, la caractérisation d’Ibrahim de soi, que ce soit son passé ou les allégations qu’il fait face sont erronés.
Nous sommes déçus de la décision de Radio-Canada démontrée par la recirculation du récit d’Ibrahim sans aucun contexte ni critique avec une photo publique de l’étudiant(e) impliqué(e). Nous trouvons cette décision et le discours anti-survivant du représentant légal d’Ibrahim irresponsable et inacceptable.
AÉUM ne restera pas silencieux alors qu’un de ces membres est attaqué tout en essayant de tenir McGill responsable pour ces étudiant(e)s. Nous soutenons les deux individus nommés dans ce procès et espère obtenir le soutien de l’administration et la communauté sur campus.
Signé,
L’équipe exécutive d’AÉUM 2018-2019