Les syndicats étudiants d’universités anglophones condamnent la hausse discriminatoire des frais de scolarité par la CAQ

Les syndicats étudiants d’universités anglophones condamnent la hausse discriminatoire des frais de scolarité par la CAQ

Ceci est une prise de position conjointe du Concordia Student Union et de l’Association étudiante de l’Université McGill.

Pour répondre à l’annonce du ministère de la Langue française et du Ministère de l’Enseignement supérieur du vendredi 13 octobre, le Concordia Student Union (CSU) et l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM) dénoncent fermement le plan de la CAQ de doubler les frais de scolarité pour les membres de la communauté étudiante internationale ou de l’extérieur de la province au Québec. Ce plan exclut les membres du corps étudiant d’une éducation de qualité et interfère avec leur droit de poursuivre une éducation dans la langue de leur choix, sans avoir à faire face à plus de marginalisation et de discrimination culturelle.

Cette politique s’ajoute à la longue liste des tentatives du gouvernement du Québec de se désinvestir de l’éducation postsecondaire. C’est une décision qui a été prise sans consulter les trois grandes universités anglophones du Québec, leurs syndicats étudiants ou la communauté étudiante qui en sera affectée. Pascale Déry, la ministre de l’Éducation supérieure, et Jean-François Roberge, le ministre de la Langue française, ont annoncé que les frais de scolarité des élèves hors province passera de 8992$ à 17000$ pour celleux qui commencent leur baccalauréat ou leur maîtrise en 2024. Bien que Déry prétend que ceci n’est pas une mesure contre les anglophones au Québec, elle impacte majoritairement les Universités anglophones telles que Concordia, McGill et Bishop’s. De telles mesures ne feront qu’exacerber la disparité déjà existante dans la province et causeront du tort et de l’aliénation.

Le CSU et l’AÉUM s’opposent à la hausse des frais de scolarité. Nos organisations plaident pour l’éducation universelle accessible et le plan de la CAQ porte atteinte à ce droit. La communauté étudiante risque de se retrouver dans une situation financière précaire. Cette hausse fera aussi en sorte que les individus plus pauvres à l’extérieur de la province ne pourront pas payer les frais, qu’il y aura plus de dettes, et que les membres de la communauté étudiante devront travailler plus au cours de leurs études. L’éducation postsecondaire deviendra un luxe, l’élitisme dans les milieux postsecondaires sera exacerbé, et le corps étudiant en sera limité.

Nous nous attendons à ce que le gouvernement du Québec reconnaisse le fait que l’accès à l’éducation et le pouvoir de choisir sa propre trajectoire académique demeurent un droit universel et fondamental.
Le CSU et l’AÉUM condamnent fermement cette hausse des frais comme étant antidémocratique et discriminatoire. Nous demandons que la province mette en place des politiques qui respectent l’éducation postsecondaire en tant que droit, élimine les barrières financières, et s’engage à négocier les hausses avec les syndicats étudiants.

Afin que nous puissions créer de l’espace pour les voix étudiantes et pour s’organiser, nous proposons deux évènements :

  • L’AÉUM anime une assemblée mercredi 25 octobre de 18h à 20h dans la cafétéria côté sud (deuxième étage du Centre universitaire)
  • CSU anime une assemblée jeudi 26 octobre de 11h à 13h dans le salon du Hall Building au 7e étage.)

Signé,
L’équipe exécutive du Concordia Student Union et de l’Association étudiante de l’Université McGill

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