Renseignements généraux au sujet des troubles de l’alimentation

Renseignements généraux au sujet des troubles de l’alimentation

Contrairement à la croyance populaire, les troubles de l’alimentation ne sont pas une question de choix, mais plutôt des maladies mentales graves d’origine biologique qui peuvent toucher des gens de tous les milieux, et ce, peu importe leur sexe, leur âge, leur race, leur origine ethnique ou leur statut socioéconomique. Ils résultent d’interactions complexes entre des facteurs génétiques et environnementaux, et coexistent souvent avec d’autres maladies mentales (telles que l’anxiété, la dépression ou les troubles liés à la consommation de substances).

Les personnes aux prises avec un trouble de l’alimentation ont souvent des habitudes alimentaires irrégulières et sont très préoccupées par la forme ou le poids. Elles peuvent passer beaucoup de temps à penser à la nourriture et à leur poids ou à leur forme et peuvent adopter des comportements visant à réduire l’anxiété que ces pensées persistantes leur causent. Cela peut les éloigner de leurs amis et de leur famille, et elles peuvent se sentir isolées.

Les troubles de l’alimentation et de l’image de soi peuvent prendre plusieurs formes. Le fait de ne pas répondre à ces critères ne devrait jamais vous empêcher de demander de l’aide et du soutien et ne délégitimise en rien votre expérience. Les gens sont libres de s’étiqueter et d’étiqueter leurs expériences; nos bénévoles ne seront jamais en désaccord avec une étiquette ni ne la rejetteront. Ces formes ont été établies afin d’avoir un système de diagnostic clair et facile à suivre pour les professionnels, mais les gens n’entrent pas toujours parfaitement dans ces catégories. Si vous sentez que vous avez besoin de soutien, communiquez avec nous. Nous sommes là pour vous.

Veuillez noter que la liste présentée ci-après n’est pas exhaustive et n’est en aucun cas destinée à servir d’outil de diagnostic puisque seul un professionnel de la santé mentale peut en poser un. Ce ne sont là que quelques-uns des groupes courants de troubles de l’alimentation et de symptômes qui y sont fréquemment associés. Son but est de fournir de l’information et une meilleure compréhension des problèmes auxquels les personnes souffrant de troubles de l’alimentation sont confrontées chaque jour.

ANOREXIE

Selon la NEDA et le clinique BACA, les personnes souffrant d’anorexie sont extrêmement préoccupées par leur poids et leur image corporelle, ce qui les amène à développer des comportements phobiques quand il s’agit d’alimentation. Ils comptent les calories, limitent à la fois les types et les quantités d’aliments qu’ils consomment, font parfois de l’exercice de façon compulsive et s’isolent afin de poursuivre ces comportements sans être dérangés. Leur perception du poids et de la forme de leur corps est souvent déformée. Il existe deux types d’anorexie : l’anorexie de type restrictif et l’anorexie hyperphagique de type boulimique.

BOULIMIE

Selon la NEDA, les personnes aux prises avec des crises de boulimie mangent de façon répétée (consomment de grandes quantités d’aliments dans un laps de temps relativement court, avec un sentiment de perte de contrôle). Elles essaient de compenser par la suite en limitant leur consommation d’aliments, en vomissant, en faisant trop d’exercice, en utilisant des laxatifs et d’autres moyens. Ces comportements se produisent en secret et perpétuent les sentiments de honte, de culpabilité et de perte de contrôle que ressentent les personnes atteintes de boulimie.

HYPERPHAGIE BOULIMIQUE (BED)

L’hyperphagie boulimique ressemble à bien des égards à la boulimie. Selon la NEDA, les personnes aux prises avec ce problème consomment de grandes quantités de nourriture, beaucoup plus qu’une personne dans une situation semblable ne le ferait en peu de temps, sans avoir de contrôle sur ce comportement. Elles ressentent une culpabilité, une honte, un dégout et une perte de contrôle extrêmes. Cependant, elles ne manifestent aucun comportement compensatoire par la suite.

SURALIMENTATION COMPULSIVE

Aussi appelé « alimentation émotionnelle »; ce trouble de l’alimentation est différent du BED (hyperphagie boulimique). Selon l’Institut BACA, la suralimentation compulsive consiste pour une personne à grignoter constamment tout au long de la journée ou à manger régulièrement un peu trop pour des raisons autres que la faim physique. La nourriture devient en quelque sorte le « meilleur ami » de chacun — source de plaisir, de détente et de confort — et peut être utilisée pour contrecarrer un sentiment de solitude ou d’ennui.

TROUBLE DE L’ALIMENTATION NOCTURNE

Selon l’Institut BACA, une personne souffrant du trouble de l’alimentation nocturne mange pendant la nuit et consomme très peu ou pas de nourriture pendant la journée. Cela conduit souvent à l’insomnie, qui est associée à une détérioration de l’humeur (en particulier le soir) et à des niveaux accrus d’anxiété.

ORTHOREXIE

L’orthorexie fait référence à la préoccupation persistante et importante concernant la qualité de la nourriture. Selon l’Institut BACA, pour les personnes vivant avec l’orthorexie, manger de manière « saine » devient une contrainte. Elles calculent souvent tout ce qu’elles consomment et arrêtent de manger spontanément. Elles ne s’accordent aucune flexibilité en ce qui concerne les règles qu’elles ont établies en matière d’alimentation.

EXERCICE PHYSIQUE COMPULSIF

Selon l’Institut BACA, l’exercice physique compulsif se caractérise par une activité physique fréquente et excessive, bien supérieure à ce qui serait nécessaire pour la bonne santé de la personne ou pour la performance en compétition. Ce trouble de l’alimentation est souvent utilisé pour perdre du poids, pour contrecarrer les calories ingérées afin d’éviter de prendre du poids, et pour diminuer les sentiments très intenses de culpabilité ou d’anxiété associés à l’alimentation.

BIGOREXIE (dysmorphie musculaire)

Selon l’Institut BACA, la bigorexie est une obsession axée sur la masse musculaire. Les personnes atteintes de bigorexie ont l’impression d’être trop minces ou de manquer de masse musculaire suffisante, même si ce n’est pas le cas. Elles pratiquent le sport de façon excessive et compulsive afin d’augmenter leur masse musculaire au niveau souhaité.

TROUBLE DE RUMINATION (Vomissements auto-induits)

Selon l’Institut BACA, le trouble de rumination se caractérise par des régurgitations répétées et volontaires des aliments. Cela signifie que les aliments avalés et partiellement digérés retournent à la bouche. Ensuite, la nourriture est mastiquée à nouveau avant d’être soit crachée, soit avalée à nouveau.

BODY DYSMORPHIC DISORDER (BDD)

Selon le Centre de traitement de l’OSFED, le trouble de dysmorphie corporelle est un trouble de l’image corporelle caractérisé par des pensées négatives obsessionnelles liées à la taille, la forme ou le poids. L’accent peut être mis sur une seule partie du corps ou sur l’ensemble du corps. Le BDD entraine souvent de graves troubles émotionnels, des problèmes de fonctionnement quotidien (par exemple à cause du refus de quitter la maison) et des efforts extrêmes pour « réparer » le défaut perçu (par exemple par l’alimentation, l’exercice, la chirurgie plastique, le maquillage, les perruques).

DIABULIMIE

Selon le Centre de traitement de l’OSFED, la diabulimie est une forme de trouble de l’alimentation dans laquelle une personne atteinte de diabète de type 1 utilise l’insuline à mauvais escient pour contrôler son poids. Ce terme n’est pas reconnu médicalement, mais il est souvent utilisé dans la culture populaire.

TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES AUTREMENT SPÉCIFÉS

Plusieurs des troubles alimentaires décrits ci-dessus entrent dans cette catégorie. Selon le Centre de traitement de l’OSFED, cette catégorie clinique, aussi appelée troubles des conduites alimentaires autrement spécifiés (EDNOS), englobe une grande variété de comportements liés aux troubles de l’alimentation (pensées et comportements mal adaptés liés à l’alimentation et à l’image corporelle) qui ne répondent pas aux critères diagnostiques pour un trouble alimentaire particulier. Cela comprend l’orthorexie, l’exercice compulsif, le trouble de dysmorphie corporelle et la diabulimie. Les troubles de l’alimentation prennent de nombreuses formes et ont plusieurs répercussions sur les individus. Par conséquent, les personnes peuvent ne pas entrer dans les catégories spécifiques décrites ci-dessus, mais souffrir quand même de cette maladie mentale.