La culture du viol est définie par le gouvernement de l’Ontario comme « une culture où les idées dominantes, les pratiques sociales, les images des médias et les institutions sociétales tolèrent, implicitement ou explicitement, l’agression sexuelle en normalisant ou en banalisant […] la violence sexuelle et en blâmant les survivant·e·s d’avoir été abusé·e·s. » La culture du viol engendre un climat dans lequel nous acceptons que nos politiques, nos pratiques, notre maintien de l’ordre public et nos tribunaux ne réagissent pas correctement face au problème de la violence sexuelle. De plus, la culture du viol ouvre la voie à des taux de violence sexuelle plus élevés à travers les campus des universités et des collèges.
Un rapport publié par McGill en 2018 a révélé que 40 % des étudiants et étudiantes avaient subi du harcèlement sexuel à McGill. Ce harcèlement se passe très souvent sur le campus, lors de fêtes ou d’événements sociaux, en classe et dans des environnements virtuels. Dans un sondage de 2017 auprès des étudiants et étudiantes de McGill, 22,4 % ont déclaré avoir subi une agression sexuelle pendant leur séjour à McGill. L’enquête a révélé que bon nombre des incidents de harcèlement sexuel et d’agression impliquaient la consommation d’alcool.
À l’automne 2017, l’AÉUM a travaillé avec les étudiants et les étudiantes de l’Université Carleton afin de publier À notre tour : le plan d’action étudiant national. Il s’agit d’un guide bilingue et adaptable pour mettre fin à la violence sexuelle sur les campus par l’entremise de programmes basés sur des preuves et d’actions efficaces. La publication a été signée par 20 syndicats étudiants venant de 8 provinces et représentant 500 000 étudiants et étudiantes. Le plan fournit au corps étudiant les outils nécessaires pour prévenir la violence sexuelle. Ceci inclut la création de campagnes de sensibilisation, d’appuyer les survivants et les survivantes sur leurs campus, et de faire du lobbyisme pour des réformes sur les campus, ainsi qu’au niveau provincial et fédéral.. Si vous souhaitez faire partie du travail de défense contre la violence sexuelle à McGill, veuillez communiquer avec le vice-président ou la vice-présidente (Affaires externes) et le vice-président ou la vice-présidente (Affaires universitaires) de l’AÉUM à external@ssmu.ca et ua@ssmu.ca.
En avril et décembre 2017 respectivement, le Comité ad hoc chargé de mener une étude sur la violence sexuelle sur le campus et le Comité pour la mise en œuvre de la Politique contre la violence sexuelle ont été formés. Pour en savoir davantage sur le mandat complet, la composition et l’échéancier de ces comités, consultez les liens ci-dessus ! Ces deux comités étaient sous la supervision du vice-principal exécutif, Dr Christopher Manfredi, à la fin du semestre d’hiver 2018.
Les travaux futurs ont été largement dirigés par les résultats et les recommandations des rapports de ces comités, de telle sorte que la Politique contre la violence sexuelle de McGill a été mise à jour au cours du semestre d’hiver 2019. Parmi les changements, cette version intègre une nouvelle structure de dénonciation par l’entremise d’un enquêteur spécial ou d’une enquêtrice spéciale. De plus, les étudiants et étudiantes ont insisté pour mettre en place une interdiction des relations intimes entre le personnel enseignant et la communauté étudiante lorsque le membre du personnel enseignant détient une autorité sur l’étudiant concerné ou l’étudiante concernée. De plus, les procédures d’enquête sur les dénonciations de violence sexuelle ont été adoptées en même temps que les changements de la politique. À l’avenir, l’Université McGill continuera de convoquer des réunions d’un groupe de travail et du Comité de mise en œuvre de la Politique contre la violence sexuelle.
Le 12 octobre 2017, le Conseil législatif de l’AÉUM a adopté à l’unanimité une motion pour reconnaître la culture du viol à McGill et à l’AÉUM. Le texte de la motion est disponible via ce lien. Cette motion constituait la première étape vers le développement d’une réponse de l’AÉUM face au problème de violence sexuelle sur le campus qui soit holistique et centrée sur les survivants et les survivantes. La motion a permis de créer un groupe de travail « À Notre Tour » à McGill.
En réponse aux préjudices perpétrés par des membres de l’équipe dirigeante de l’AÉUM en 2017, l’AÉUM a cherché à établir sa propre politique sur la violence sexuelle et genrée. En janvier 2018, le financement de SACOMSS a été utilisé pour embaucher la coordinatrice du projet et les deux conseillères de la Politique contre la violence sexuelle. Elles ont travaillé ensemble afin de développer au cours du semestre une politique globale centrée vers les survivants et les survivantes en menant des consultations générales et privées auprès des membres et des parties prenantes de l’AÉUM. La version finale de la Politique contre la violence sexuelle et basée sur le genre a été présentée au Conseil législatif de l’AÉUM en septembre 2018. Vous pouvez lire le rapport final de l’équipe du projet ici.