Déclaration sur la violence sexuelle et basée sur le genre à lAÉUM

Déclaration sur la violence sexuelle et basée sur le genre à lAÉUM

AVERTISSEMENT SUR LE CONTENU : Le présent communiqué aborde la question de la violence basée sur le genre et de la violence sexuelle, avec une référence particulière aux lacunes des institutions dans le traitement des plaintes. Nous reconnaissons que le fait de s’engager et de lutter contre des structures bureaucratiques de divulgation peut, en soi, entraîner un certain degré de traumatisme, en plus du fait de devoir faire face à des expériences de violence sexuelle. Nous vous encourageons à prendre soin de vous en choisissant la manière dont vous souhaitez appréhender ce communiqué. À la suite de ce communiqué, vous trouverez une liste de ressources basées à Montréal, notamment des centres de crise, des services d’écoute active et des services de soutien 24 heures sur 24 sur le campus et hors du campus.

Le présent avertissement a été élaboré en référence aux déclarations du Community Disclosure Network, à qui nous sommes reconnaissants d’avoir mené le travail de création d’un environnement plus sûr à l’AÉUM, et dont nous espérons tirer parti dans le cadre de la lutte contre la violence basée sur le genre et la violence sexuelle au sein de notre institution.

Chers/Chères membres de l’AÉUM

Il a été porté à l’attention des dirigeant·e·s et du conseil d’administration de l’AÉUM que l’Engineering Undergraduate Society (EUS) a fait un rapport dans le cadre de l’Involvement Restriction Policy (IRP) concernant un membre de l’équipe dirigeante nouvellement élue de l’AÉUM, dont le mandat doit commencer le 1er juin 2020. Or, l’équipe dirigeante et le conseil d’administration de l’AÉUM trouvent ces rapports profondément troublants ; la violence sexuelle n’a absolument pas sa place dans notre association, surtout au sein de notre comité exécutif. Ce faisant, nous souhaitons vous communiquer des informations clés ainsi que les prochaines étapes de ce processus.

Ceci étant dit, soyez avisé·e·s que l’AÉUM a reporté la distribution des contrats de travail pour les nouveaux/elles dirigeant·e·s jusqu’à nouvel ordre. Nous avons pris contact avec l’EUS pour nous assurer que nous recevrions toutes les informations pertinentes aussi rapidement que possible. Toutefois, en raison de la nature confidentielle des affaires en cours de l’IRP, nous ne sommes pas en mesure d’émettre de commentaires sur la présente situation, le tout évidemment afin d’éviter toute responsabilité juridique supplémentaire et ce, jusqu’à la communication d’une résolution finale.

L’IRP est une entente inter-faculté conçue afin d’uniformiser les procédures d’enquête et les résultats disciplinaires au sein des associations étudiantes dans le but d’empêcher des personnes mal intentionnées de participer à des événements et des services gérés par des étudiant·e·s. Par cette entente, nous tentons de mieux gérer toute situation dénotant de la violence sexuelle entre les facultés et ainsi assurer la sécurité de la communauté étudiante dans son ensemble. Une liste des personnes qui ont été interdites de participer à des activités et évènements étudiants est tenue et conservée par les coordinateurs/trices antiviolence de l’AÉUM, qui sont également responsables de la mise en œuvre de la politique de l’AÉUM en matière de violence sexuelle et basée sur le genre (GSVP). En outre, l’AÉUM a signé un accord avec les associations facultaires qui utilisent l’IRP, reconnaissant les procédures de l’IRP comme un processus d’enquête valide et ce faisant, le processus et les résultats d’une enquête de l’IRP peuvent servir d’assise à une enquête et aux résultats du GSVP, sans exiger une plainte ou une divulgation distincte. Conséquemment, l’AÉUM sera en mesure d’empêcher la personne concernée dans une enquête de l’IRP de participer aux événements de l’AÉUM et d’obtenir un emploi ne découlant pas d’une élection dans notre association. Quoique la Loi oblige dans tous les cas l’AÉUM à tenir une assemblée générale spéciale afin de soustraire un individu de ses fonctions, si la révocation d’un·edirigeant·e était recommandée par nos coordinateurs/trices antiviolence à la suite d’une enquête sur des allégations de violence sexuelle ou basée sur le genre, l’AÉUM prendrait toutes les mesures nécessaires afin de limiter l’implication de cette personne au sein de l’association jusqu’à la tenue d’une telle assemblée générale, y compris, notamment mais sans restreindre, d’empêcher cette personne d’occuper un emploi au sein de l’association pendant le mois de formation des dirigeant·e·s qui a lieu en mai. Le fait qu’une personne ne puisse exercer correctement ses fonctions est un motif suffisant pour une telle suspension, à défaut par la personne visée, de sa propre initiative, de comprendre qu’elle n’est plus ou pas en mesure de remplir son rôle sur le plan logistique et moral.

Il est décevant d’être empêché·e, en tout respect du processus légal mis en place dans ce genre de situation, de pouvoir s’affirmer sans restriction afin de dénoncer les actes de violence sexuelle, en particulier ceux perpétrés par les personnes en position d’autorité de nature sexuelle, qui plus est posé par une personne en position d’autorité. Nous sommes conscients que ce communiqué est en quelque sorte insuffisant pour pallier aux lacunes du processus et ainsi apaiser les souffrances des survivant·e·s de la violence sexuelle.

L’AÉUM a le devoir d’être aux côtés des survivant·e·s, d’amplifier leur voix en condamnant toute violence sexuelle et toute culture du viol là où elle persiste, et militer pour une justice réparatrice partout où cela est possible. Dans son travail de prévention et de réponse à la violence sexuelle et basée sur le genre, l’AÉUM s’est engagée et continue d’adopter une approche qui soit documentée sur les traumatismes et centrée sur les survivant·e·s,. Cela signifie que nous les écoutons et prenons l’initiative de constamment nous améliorer. Cela signifie également qu’il nous nous assurons de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour être aux côtés des survivant·e·s et de veiller à ce qu’ils/elles ne soient pas sujets/tes de nouveau à un tel traumatisme. Nous priorisons leurs besoins, et nous les accompagnons à chaque étape du processus de recherche d’une justice adéquate. Nous sommes conscients qu’il peut être difficile de dévoiler une expérience de violence basée sur le genre ou de violence sexuelle, ce qui démontre l’importance d’être aux côtés de survivant·e·s, et de s’assurer que les réponses à la violence sexuelle sont centrées sur leurs besoins. Ce processus d’accompagnement que nous offrons sera toujours offert et disponible, et soyez assuré·e·s que nous sommes en constante recherche d’amélioration.

L’AÉUM maintient des politiques strictes contre la violence basée sur le genre et la violence sexuelle. N’en demeure pas moins que ce problème de violence reste omniprésent et que l’AÉUM cherche continuellement à pouvoir améliorer la situation problématique. Ainsi, l’AÉUM entreprendra un examen complet de ses politiques et documents constitutifs afin de corriger toute irrégularité. La sécurité de notre communauté est, et continuera d’être, notre priorité absolue.

Nous incluons ci-après une liste des ressources sur le campus et dans la communauté. Les dirigeant·e·s personnellement demeurent également joignables, même que vous ne souhaitez que discuter. Les cas de violence basée sur le genre et de violence sexuelle au sein de nos institutions ne seront en aucun cas laissés sans réponse. Nous garantissons que les personnes déclarées responsables des actes fautifs ne resteront pas impunies.

Les dirigeant·e·s et le conseil d’administration de l’AÉUM 2019-2020

RESSOURCES
Ressources communautaires
Keep.meSAFE | Via l’application MySSP (application mobile, iOS et Android) (plus de 60 langues, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7)
Centre pour les victimes d’agression sexuelle de Montréal | 1-888-933-9007 (bilingue, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7)
Ligne téléphonique provinciale | 514-933-9007 ou 1-888-933-9007 (bilingue, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7)
Crisis Text Line | Texte HOME au 686868 (bilingue, 24/7)
CAVAC (Centre d’assistance aux victimes de crimes): 1-866-532-2822 (bilingue)
SOS violence conjugale | 1-800-363-9010 (bilingue, 24/7)
Écoute Entraide | 514-278-2130 ou sans frais 1-855-365-4463 (français, 8H-00H/7)
Suicide Action Montréal | 1-866-277-3553 (bilingue, 24/7)
Tel-Aide | 514-935-1101 (bilingue, 24/7)

Ressources sur le campus1
Centre des agressions sexuelles de l’Association étudiante de l’Université McGill (SACOMSS)2 | main@sacomss.org
Bureau d’intervention, de prévention et d’éducation en matière de violence sexuelle (OSVRSE)| 514-398-3954, osvrse@mcgill.ca
Pôle bien-être étudiant | 514-398-6017
Bureau du doyen à la vie étudiante | 514-398-4990, deanofstudents@mcgill.ca
Protecteur des étudiants | 514-398-7059, ombudsperson@mcgill.ca
Services aux étudiants étrangers | 514-398-4349
Le Service de sécurité de McGill | 514-398-3000
McGill Students’ Nightline3 | 514-398-6246


1La disponibilité de ces ressources pourrait être affectée par la crise COVID-19
2Les services d’accueil et les lignes téléphoniques du SACOMSS sont temporairement suspendus jusqu’au 12 avril 2020 en raison de la COVID-19
3Actuellement indisponible en raison de COVID-19

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